RÉSUMÉ DE LA SYNTHESE
Les politiques publiques menées en faveur du développement des énergies renouvelables (crédit d’impôt, programmes de R&D, etc.) ont entraîné une forte évolution du parc d’appareils de chauffage indépendant au bois (normalisation des appareils, meilleurs rendements énergétiques, baisse des émissions de particules).
Ces nouveaux appareils très performants nécessitent pour bien fonctionner, l’utilisation d’un produit bois de chauffage de haute qualité (produit sec à 20% d’humidité). Or, les progrès constatés sur la partie équipement de chauffage ne se retrouvent pas au niveau de la filière combustible bois. La consommation de bois de chauffage en France est estimée à près de 27.2 Mm3 dont seulement 4.8 Mm3 passent par le circuit professionnel (2 900 entreprises de toute taille, des TPE, PME et ETI) et seulement 0.2 Mm3 (0.25 M stères) de bois est sec garanti à moins de 20% d’humidité.
La filière professionnelle bois de chauffage domestique est globalement méconnue. Peu d’analyses ont été menées jusqu’au présent. Il n’y a pas de connaissance fine du niveau d’investissement global dans les moyens de production et les équipements, de leur production de bois sec et/ou de leur potentiel dans le développement vers la production d’une bûche sèche. Il n’y a pas non plus de références sur le poids de cette filière sur la création d’emplois.
L’objectif de cette étude est double : caractériser la filière professionnelle du bois de chauffage et fournir de la visibilité aux producteurs de bois de chauffage sur les réflexions à mener lors de la mise en place d’une solution de séchage des bois.
Il ressort des différentes questions posées aux acteurs que nous sommes face à une filière à deux vitesses :
- Une grande majorité de petites sociétés essentiellement mono-salariées, avec des difficultés pour se démarquer d’un marché très touché par la concurrence de la filière non professionnelle ;
- Très peu de sociétés avec une industrialisation avancée de leur procédé (mécanisation à tous les maillons de la chaîne de production, bois séché artificiellement, etc.).
Cette étude nous montre que le tissu des entreprises françaises de production de bois de chauffage est à la fois dynamique et fragile. Le chauffage au bois est décrié pour son impact sur la qualité de l’air et la filière de production du combustible bois devra être soutenue afin de permettre à l’ensemble des professionnels de réaliser les investissements nécessaires à la production de bois sec.
